Au secours, mon enfant sort de son lit !

 

Votre enfant est passé dans un lit de grand et il sort de son lit? Votre enfant vous rejoint dans le salon tous les soirs? En plus d’être épuisants nerveusement, ces couchers à rallonge deviennent souvent source de tension et ont pour effet de retarder encore plus l’endormissement; le cercle vicieux ! 🤯

On vous donne 5 pistes à explorer pour vous aider à repérer ce qui peut fonctionner chez vous.

On aménage un temps de connexion avec son enfant avant le coucher

❓Un enfant qui ne veut pas se coucher et/ou sort de son lit cherche parfois à passer du temps avec son parent. Son réservoir affectif et de sécurité n’est pas suffisamment rempli, c’est donc une façon de créer des interactions avec papa ou maman, même si elles peuvent être dans ce cas source de tension.

👉 On renforce le rituel du soir pour passer un temps de qualité avec son enfant. Si notre organisation familiale ne le permet pas, pas de panique ! On peut également trouver ce temps en journée ou le week-end. 10-15 minutes par jour peuvent suffire pour remplir son besoin d’être rassuré.

On adapte l’heure du coucher, si besoin

❓Un enfant qui se lève à plusieurs reprises peut aussi vouloir nous dire: je ne suis pas suffisamment fatigué pour réussir à m’endormir maintenant ou, à l’inverse, je suis trop fatigué pour réussir à me détendre et trouver le sommeil facilement.

👉 On révise le rythme en journée pour repérer si l’heure du coucher lui convient ou éventuellement l’adapter. Bien souvent, on observe que avancer l’heure du coucher de 15 ou 30 minutes peuvent faire toute la différence et permettent à certains enfants d’attraper le train du sommeil au bon moment.

On met en place des outils pour motiver son enfant

❓Les efforts de l’enfant doivent être motivés et encouragés. Il s’agit alors de renforcer un comportement positif et le faire intégrer dans le répertoire comportemental de l’enfant pour le rendre fier de ses efforts. On se rend compte que la motivation devient plus forte que l’émotion négative ressentie.

👉 On s’appuie sur des outils et des supports visuels: une charte des bonnes manières, un tableau d’objectifs, de récompenses… Il est important d’impliquer l’enfant dans la construction de ces objectifs et de ce support qui prendra sa place pendant la routine du soir. Le lendemain matin, on révise les comportements de l’enfant et on établit si les objectifs ont été atteints à l’aide d’une gommette ou d’un sticker, par exemple. On valorise seulement l’effort réalisé et on ne met pas en avant un éventuel échec. On peut également penser à introduire un réveil d’apprentissage.

On amène son enfant vers plus d’autonomie

❓ Il arrive qu’un enfant qui sort trop souvent de son lit révèle un manque d’autonomie dans son endormissement. Les multiples interventions de son parent deviennent alors être une stratégie qui l’amènent à garder son parent près de soi jusqu’à son endormissement.

👉 On met en place une stratégie de sommeil: on accompagne son enfant les premiers temps puis on diminue sa présence et son intervention à mesure que son autonomie grandit.

La régularité, et toujours la régularité !

👉 Nous ne le répéterons jamais assez, la régularité est la clé ! Il est essentiel de rester réguliers dans la réponse que vous apportez à votre enfant. Si vous lui dîtes que c’est la dernière fois que vous revenez, il faut vous assurer que ce soit bien le cas !

Il arrive dans certains cas que le passage dans un lit de grand se fasse un peu trop tôt. Il est souvent préférable de le garder aussi longtemps que possible dans un lit à barreaux, au moins jusqu’à deux ans et demi, de préférence jusqu’à trois ans. L’enfant a alors les capacités cognitives et verbales de bien comprendre les règles du grand lit. Les enfants trop jeunes ne comprennent pas forcément qu’ils doivent rester dans leur lit encore et encore.

 
Laure Malgouyres